Bilan 2025 et Perspectives 2026 : Le grand retour des acheteurs ?
Après une période de turbulences inédite depuis la crise de 2008, le marché immobilier français semble enfin trouver son point d'équilibre en cette fin d'année 2025. L'atterrissage des taux d'intérêt et l'ajustement des prix ont redonné de l'oxygène aux acquéreurs, mais le paysage a profondément changé.
1. Les taux d'intérêt : La nouvelle normalité
Oubliez les taux à 1% des années 2020. La "nouvelle normalité" s'est installée autour de 3.20% sur 20 ans. Si ce niveau reste historiquement raisonnable, il a forcé les ménages à revoir leurs prétentions. Cependant, la bonne nouvelle vient de la réouverture des vannes du crédit : les banques, qui avaient fermé le robinet en 2023-2024, cherchent de nouveau à capter des clients, assouplissant légèrement les critères d'apport personnel.
2. La fracture territoriale s'accentue
L'analyse des données de notre réseau GEST'IMMO montre une France à deux vitesses :
- Les Métropoles (Paris, Lyon, Bordeaux) : Les prix s'y sont stabilisés (-0.5% à +1% sur un an). La baisse attendue n'a pas été aussi violente que prévu, soutenue par une pénurie structurelle de logements neufs.
- Les Villes Moyennes et le Littoral : Elles continuent de surperformer. La quête d'espace et de qualité de vie, héritée de l'après-Covid, s'est transformée en tendance lourde. Des villes comme Angers, Le Mans ou Vannes affichent encore des hausses de +3% à +4%.
3. La "Valeur Verte" : Le critère n°1 de négociation
C'est la révolution silencieuse de 2025. Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) n'est plus un simple document administratif, c'est devenu le pivot de la négociation. L'écart de prix se creuse de manière spectaculaire :
- Un bien classé A ou B se vend désormais 10% à 15% plus cher que le prix moyen du marché.
- Une passoire thermique (F ou G) subit une décote pouvant aller jusqu'à 20% ou 25% dans les zones rurales, où l'offre est abondante.
Perspectives 2026 : Faut-il acheter maintenant ?
Notre conseil est clair : Oui. L'attentisme n'est plus une stratégie gagnante. Les taux ne baisseront plus significativement et la pénurie de logements neufs (avec une chute de 30% des mises en chantier en 2024-2025) va mécaniquement soutenir les prix de l'ancien. Le "point bas" du cycle semble avoir été touché cet été. 2026 devrait marquer le début d'un nouveau cycle haussier modéré, sain et durable.